ETRE MERE EN 2022: une enquête stupéfiante

octobre 11, 2022

UNE RÉVOLUTION S’OPÈRE-T-ELLE À BAS BRUIT ? LA MATERNITÉ SEMBLE DE MOINS EN MOINS ÊTRE UN PASSAGE OBLIGÉ POUR LES FEMMES ECOANXIÉTÉ, PMA, REGRET MATERNEL…

Sondage exclusif UN ENFANT SI JE VEUX!
PAR MATHILDE CARTON ET DOROTHÉE WERNER

Ce bébé, ce boulet, pas pour moi ! » C’est l’enseignement choc de notre sondage Ifop : 30 % des Françaises de 18 à 49 ans ne veulent pas d’enfants. Un chiffre fou, qui rend compte d’un changement culturel majeur. Serait-ce à cause du réchauffement climatique ? De l’insécurité galopante entre menace nucléaire et risque d’attentats ? Des méfaits engendrés par la surpopulation ? Oui, mais pas seulement : c’est d’abord par soif de liberté ! Un vent d’hédonisme souffle en effet sur le (non) désir d’enfants des Françaises. Bien avant l’écoanxiété, c’est d’abord parce qu’elles veulent rester libres, sans responsabilités parentales, qu’un tiers des femmes en capacité et en âge de procréer ne souhaitent pas avoir d’enfants.

Elles sont même 50 % à affirmer qu’un bébé n’est pas indispensable à leur épanouissement personnel. La proportion de femmes qui jugent qu’être mère n’est pas nécessaire à leur bonheur a triplé en vingt ans : elles étaient 12 % en 2000, elles sont désormais 33 % en 2022.elles sont désormais 33 % en 2022.
En cela, peut-être grâce à la prise de conscience féministe liée à #MeToo, nous assistons à une rupture anthropologique : l’équation « féminité = maternité » devient de plus en plus caduque. C’est l’idée que l’on n’a plus besoin d’être mère pour avoir le sentiment d’être une femme accomplie.

Autre révolution culturelle : celles qui souhaitent devenir mères ne s’embarrassent plus du schéma classique « trouver le bon, emménager, se marier, faire un bébé ». Avec l’ouverture de la PMA pour toutes, il y a un an, près d’une Française sur deux se dit prête à se lancer seule dans l’aventure si elle est célibataire. Un chiffre impressionnant, qui dit bien leur envie de ne plus s’encombrer des injonctions patriarcales. Dernier phénomène majeur, les mères sont de plus en plus nombreuses à faire part de leurs regrets : si 51 % des mères d’enfants en bas âge regrettent leur vie d’avant, plus libre et plus légère, elles sont 12 % à
carrément regretter d’avoir eu un enfant… Aurait-on pu seulement entendre ce genre de phrase il y a dix ans ?

Dans ce dossier spécial, outre notre grand sondage commenté par François Kraus, directeur du pôle Politique et expert genre et sexualités à l’Ifop, six Françaises
témoignent de leur désir (ou non) d’enfants et des raisons de leur choix.

3O % DES FEMMES ENTRE 18 ET 49 ANS NE veulent PAS D’ENFANTS.

1. DANS L’IDÉAL, COMBIEN D’ENFANTS SOUHAITEZ-VOUS AVOIR ?
« En 2006, seules 2 % des Françaises ne voulaient aucun enfant. En 2022, elles sont 13 % ! C’est une évolution surprenante au vu de son ampleur en seulement seize ans. Car si le désir d’enfant reste largement majoritaire, plusieurs catégories de femmes affirment ne pas en vouloir : par exemple, 25 % des 15-24 ans n’en souhaitent aucun. Il est intéressant de constater l’importance du facteur religieux aussi : les femmes athées sont deux fois plus nombreuses à ne pas vouloir d’enfants que les croyantes. Logique : plus on est écologiste, féministe et athée, plus on rejette le modèle classique qui lie féminité et maternité, comme le
développe la suite du sondage. »

2. PLUS PRÉCISÉMENT, VOUS AVEZ ENTRE 18 ET 49 ANS ET ÊTES EN CAPACITÉ DE PROCRÉER : SOUHAITEZ- VOUS AVOIR DES ENFANTS ?

« Près d’un tiers des femmes en âge de procréer ne souhaitent pas avoir d’enfants. C’est énorme ! Plus on monte dans les catégories sociales, moins il y a de désir d’enfants : 38 % des CSP+ n’en veulent pas, contre 26 % des femmes issues des catégories populaires.

ANALYSE
Et une dirigeante d’entreprise sur deux n’en veut pas. On observe aussi une très forte division politique : 54 % des Françaises qui ne veulent pas d’enfants se disent très écologistes. Plus précisément, 48 % des sympathisantes EELV n’en veulent pas, alors qu’elles sont seulement un quart chez les sympathisantes de droite (LR, Renaissance et RN). En somme, plus les Françaises sont féministes et écologistes, moins elles veulent d’enfants. »

54 % DES FEMMES QUI NE VEULENT PAS D’ENFANTS SE DISENT très écologistes

“MON DÉSIR D’ENFANT EST VISCÉRAL”
Capucine, 32 ans, attachée parlementaire au Parlement européen, mère de deux fils de 3 mois et 2 ans.
« Idéalement, je rêve d’avoir cinq enfants, mais les circonstances de mes deux premiers accouchements, deux césariennes, rendent ce rêve impossible. Et puis, mon mari n’en veut que trois, donc on s’arrêtera peut-être là. L’arrivée des enfants n’a pas chamboulé ma vie, je n’ai pas le sentiment d’un quelconque sacrifice. Évidemment, il faut planifier davantage, prévoir une baby-sitter quand on va boire un verre. Mais nous voyageons toujours autant, on trimballe les enfants dans nos fêtes, quand on part en week-end… Le plus gros changement, c’est avec le premier, car il faut apprendre à gérer la fatigue. Avec le deuxième, le pli est pris.
L’investissement du papa n’est pas le même non plus avec le premier et le deuxième. Il n’a jamais été très présent durant les nuits, mais il se rattrape la journée. J’ai la chance de n’avoir aucun problème de place en crèche ni aucun souci lié à mes congés maternité. C’est ce qui me permet d’envisager un troisième sereinement, peut-être d’ici un an ou deux. Pour des raisons financières, car il faut payer les crèches, mais aussi d’organisation : la poussette triple, c’est
quand même un peu compliqué ! La crise écologique me préoccupe énormément, mais cela n’a rien à voir. D’un point de vue rationnel, ce n’est jamais le moment. Mon désir d’enfant est viscéral. Et puis, qui sait si l’un de mes fils ne va pas devenir un ingénieur très utile dans les énergies durables ? »

“JE PENSAIS QUE S’OCCUPER D’UNE FAMILLE ÉTAIT BEAUCOUP TROP NARCISSIQUE”
Laurine, 29 ans, architecte, enceinte de 7 mois de son premier enfant. « À20 ans, l’idée d’avoir des enfants ne me concernait pas. À 25, j’étais en pleine panique
écologique. Je me suis spécialisée dans l’étude des matériaux de construction durables, j’avais le nez dans la catastrophe climatique et les dégâts de nos modes de vie. J’avais le sentiment que ma génération devait plutôt travailler pour le collectif, réinventer d’autres façons d’habiter le monde, et que s’occuper d’une famille était beaucoup trop étriqué, narcissique. Mais l’amour a tout balayé ! Avec mon copain, j’ai commencé à voir les choses de manière moins dramatique.Et bim, le désir d’enfant a fait irruption, à ma plus grande surprise ! On s’est dit que tout était peut-être foutu, mais qu’on s’aimait tellement que la chose la plus grande et folle à faire de cet amour, c’était un bébé. Je suis tombée enceinte dans les deux mois. Je ne me sens pas si différente, mais beaucoup plus solide, puissante. J’ai la certitude que tous les trois, on va être assez forts pour faire face. Pour moi qui doute toujours de tout, c’est un sentiment tout neuf, et qu’est-ce que ça fait du bien ! »

33 % DES FEMMES PENSENT QU’ÊTRE MÈRE N’EST PAS nécessaire POUR ÊTRE HEUREUSE

”J’AI DÉJÀ BEAUCOUP À FAIRE AVEC MOI-MÊME”
Mila, graphiste, 36 ans, sans enfants. « J’ai l’âge auquel je suis censée commencer à être paniquée par mon horloge biologique. La plupart de mes amies sont déjà mères, une autre a fait congeler ses ovocytes en Espagne. J’aime les bébés des autres, les tenir dans mes bras. C’est chaud, c’est doux, comme lorsqu’on caresse un chat chez des amis et qu’on repart bien contente de ne pas porter la lourde responsabilité de leur existence. J’ai déjà beaucoup à faire avec moi-même… Je ne sais pas ce que c’est d’être épanouie, je cherche et cela m’occupe entièrement. J’ai l’impression d’être très différente des autres femmes, parfois c’est un sentiment de solitude assez douloureux. Peut-être n’en suis-je pas vraiment une ! En ce moment, je suis amoureuse d’un mec marié, par ailleurs père de deux petits garçons. Je vois comme ces enfants qui n’y sont pour rien l’enchaînent corps et âme à une vie domestique contre laquelle il passe sa vie à râler. Moi, je
suis peut-être égoïste, trop jalouse de ma liberté, je ne veux pas gâcher ma vie. Je le regretterai peut-être… C’est ce que tout le monde me dit. Pour l’instant c’est simple, je ne veux aucun boulet dans ma vie ! »

3. POUR QUELS MOTIFS NE SOUHAITEZ-VOUS PAS AVOIR D’ENFANTS ?

  • UN ENFANT N’EST PAS INDISPENSABLE À MON ÉPANOUISSEMENT. 5O %
  • J’AI ENVIE DE RESTER LIBRE, SANS RESPONSABILITÉS PARENTALES. 48 %
  • LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE (INCENDIES, SÉCHERESSE, POLLUTION…). 39 %
  • LES CRISES POLITIQUES ET SOCIALES EN FRANCE ET DANS LE MONDE. 37 %
  • LA SURPOPULATION.  35 %
  • LA CRAINTE DES EFFETS DE LA GROSSESSE SUR MON CORPS. 34 %
  • LE DÉSIR DE PRIVILÉGIER MA VIE SOCIALE. 31 %
  • LE MANQUE DE MOYENS FINANCIERS.31 %
  • L’ABSENCE DE CONJOINT. 26 %
  • DE MAUVAISES CONDITIONS DE LOGEMENT. 22 %

ANALYSE

« On est dans le “je pense à moi d’abord”. Les Françaises, et particulièrement celles qui sont aisées, féministes et les plus diplômées, rejettent les injonctions de parentalité qui pèsent sur elles. En fait, leur respectabilité sociale ne passe plus par la maternité. Autre fait marquant : si l’écoanxiété pèse sur certaines (46 % des moins de 35 ans expliquent leur volonté de ne pas faire d’enfants à cause des conséquences liées au réchauffement climatique), c’est d’abord et avant tout le besoin de liberté qui prime dans toutes les catégories sociales : 56% de ces mêmes moins de 35 ans considèrent qu’un enfant n’est pas indispensable à leur
épanouissement personnel. »

”J’AI ACCOUCHÉ SEULE AU MONDE, MAIS COMBLÉE COMME JAMAIS »

Karine, chargée de communication, 42 ans, maman d’une fille de 3 ans. « Mes histoires d’amour étaient toutes plus foireuses les unes que les autres, les mecs si
décevants. Vers 37 ans, j’ai compris que sans enfant j’allais complètement passer à côté de ma vie. J’ai pris la décision, vitale, de faire un bébé toute seule. Direction la Belgique. Cela n’a pas été simple, dans ma tête d’abord, dans mon corps ensuite, puis auprès de ma famille et de mes amis. J’ai été enceinte à ma quatrième FIV. Mes salaires y sont passés. Depuis trois ans, je suis maman d’une petite Zoé, dont j’ai accouché seule au monde, mais comblée comme jamais. Dès son premier regard j’ai su que j’avais fait le bon choix, et que pour elle je pourrais abattre encore des montagnes. L’idée de choisir de se passer d’un père est encore taboue, même dans les milieux progressistes. J’ai appris à m’en protéger. Je suis devenue militante, d’un féminisme radical. Ma vie seule avec Zoé et mon boulot, ce n’est pas toujours simple, mais c’est tellement joyeux ! L’an dernier, je suis tombée folle amoureuse… d’une femme, pour la première fois de ma vie, à ma grande sidération. Comme si avoir eu à m’inventer un chemin hors des clous vers la maternité m’avait sortie de mes croyances. Je le dois à une petite fille de 3 ans ! »

“JETER UN ENFANT DANS UN MONDE EN TRAIN DE SE CASSER LA GUEULE ?”

Clothilde, 23 ans, étudiante à Sciences-Po. « Je suis la dernière d’une fratrie de quatre enfants. Pour mes parents, enfanter était la chose la plus naturelle au monde, à leur époque l’avenir semblait radieux. Pour moi, c’est beaucoup plus compliqué. Jeter un enfant dans un monde en train de se casser la gueule ? On éprouve déjà physiquement la catastrophe, été après été… Impensable d’être aussi irresponsable ! Mes parents sont sûrs que cela me passera avec l’âge.
On en reparlera…
Ce qu’ils n’imaginent pas, c’est que, dans dix ans, l’état du monde sera tellement flippant que je n’aurai même plus à déployer mes arguments. Depuis que ma soeur aînée est enceinte, c’est devenu un sujet complètement tabou dans la famille. Je ne veux pas lui briser son rêve, je ne veux pas non plus gâcher la joie de mes parents. Mais, secrètement, je la juge très sévèrement, parce qu’elle est tout aussi informée que moi sur l’écologie. Elle est charmante, à planer sur son
petit nuage avec son gros ventre, mais je ne peux m’empêcher d’y voir un geste d’un égoïsme sidérant. »

48% DES FEMMES NE DÉSIRENT PAS D’ENFANTS CAR ELLES NE VEULENT PAS DE responsabilités PARENTALES

4. PENSEZ-VOUS QU’ÊTRE MÈRE, POUR LE BONHEUR D’UNE FEMME, C’EST…

ANALYSE
« En quarante ans, les Françaises ont complètement évolué sur la question : aujourd’hui, un tiers des femmes considèrent qu’être mère n’est pas nécessaire pour être heureuse. C’est une rupture quasi anthropologique. Par rapport à leurs voisines européennes, les Françaises sont parmi les Occidentales les plus sécularisées et les plus féministes. Ce chiffre montre en partie la défaite de la pensée conservatrice, qui a toujours essayé de reléguer la femme dans son rôle de mère en charge de la sphère domestique. Les nouvelles générations, surtout, réinventent la définition du féminin : 43 % des 15-24 ans et 35 % des 25-34 ans rejettent le modèle féminité = maternité. »

5. SERIEZ-VOUS DISPOSÉE À RECOURIR À UNE P.M.A. EN TANT QUE CÉLIBATAIRE ?

ANALYSE

« Ces chiffres confirment ceux du dernier bilan de l’Agence de la biomédecine : un an après l’ouverture de la PMA pour toutes, les femmes seules sont celles qui recourent le plus à cette pratique. C’est encore une rupture anthropologique : avant, on pensait qu’être mère, c’était seulement possible dans un couple, plutôt hétérosexuel. Mais, aujourd’hui, plus d’une femme sur deux pense que ce n’est plus nécessaire. »

47% DES FEMMES SONT PRÊTES À recourir À UNE P.M.A. EN SOLO

6. VOUS ÊTES MÈRE D’UN ENFANT DE MOINS DE 3 ANS, VOUS ARRIVE-T-IL DE REGRETTER LA VIE QUE VOUS AVIEZ AVANT D’AVOIR UN ENFANT ?

ANALYSE

« Nous avons pris un échantillon particulier : les mères d’enfants de moins de 3 ans,c’est-à-dire à un âge où les enfants sont encore très dépendants d’elles. Sans surprise, le poids de l’enfant dans le quotidien est ressenti de manière très forte. Ces femmes ont aujourd’hui clairement le sentiment que la vie sans enfants signifie plus de liberté. C’est particulièrement vrai pour les mères de moins de 25 ans (61 % des 18-24 ans regrettent leur vie d’avant), un âge de la vie où l’on sort beaucoup, où l’on a beaucoup d’amis et où le bébé peut être parfois perçu comme une charge. »

7. VOUS ÊTES MÈRE D’UN ENFANT DE MOINS DE 3 ANS : SI C’ÉTAIT À REFAIRE, FERIEZ-VOUS LE CHOIX D’AVOIR VOTRE ENFANT ?

ANALYSE

« Contrairement au regret de la vie d’avant, le regret d’avoir fait l’enfant lui-même est beaucoup plus limité. Il concerne environ une femme sur dix. Le profil est sensiblement plus élevé chez celles qui ont connu une rupture conjugale avec le père de l’enfant (21 %) et chez les mères insatisfaites de leur vie sentimentale (18 %). Dans ces cas-là, on peut supposer que le projet d’enfant, pour être satisfaisant, est indissociable d’un projet de couple épanouissant. »

”AVOIR FAIT DES ENFANTS, C’EST L’ÉNORME CONNERIE DE MA VIE”
Anne-Claire, 56 ans, haut fonctionnaire, mère de deux ados de 13 et 16 ans. « Que les choses soient claires : j’adore mes enfants, même si, comme tous les ados, ils me tapent régulièrement sur le système ! L’amour n’est pas le sujet. Mais je regrette. Profondément. Avoir fait des enfants, c’est l’énorme connerie de ma vie. J’ai mis du temps à assumer de pouvoir le dire, je sais combien cela paraît scandaleux. Ça m’est apparu comme une évidence au moment de ma séparation d’avec leur père, il y a huit ans. La vie domestique, la routine imposée par le rythme des enfants, par l’école, ne m’intéressent pas. Pas plus que l’écrasante responsabilité qui a transformé du jour au lendemain ma vie en un long tunnel permanent d’inquiétudes et d’angoisses. Je n’ai pas eu des enfants par désir, mais par devoir. D’abord un devoir en tant que femme : en être une, c’était forcément être mère. Et puis, aussi, un devoir inconscient en tant que fille unique, vis-à-vis de ma mère qui se languissait d’avoir des petits enfants.
Et voilà : ma seule et unique vie sur la terre, je l’ai foirée par obligation, en me mettant au service d’un projet qui n’était pas le mien. Tout aurait pu être plus vaste, plus marrant, plus dense… Si seulement j’avais eu le courage d’écouter mon vrai désir, sans me laisser influencer. Mes enfants n’y sont pour rien, les pauvres, ils n’ont rien demandé. Mon seul espoir c’est que le renouveau du féminisme aidera les filles d’aujourd’hui à se questionner en toute liberté pour ne
pas faire les mêmes erreurs que leurs mères. »

VINCENT FERRANE/MODDS ENQUÊTE IFOP POUR ELLE RÉALISÉE PAR QUESTIONNAIRE AUTOADMINISTRÉ EN LIGNE DU 12 AU 15 SEPTEMBRE 2022 AUPRÈS D’UN ÉCHANTILLON NATIONAL REPRÉSENTATIF DE 2 005 FEMMES ÂGÉES DE 15 ANS ET PLUS. POUR LES QUESTIONS 6 ET 7, ENQUÊTE RÉALISÉE PAR QUESTIONNAIRE AUTOADMINISTRÉ EN LIGNE DU 5 AU 22 AOÛT 2022 AUPRÈS D’UN ÉCHANTILLON DE 575 FEMMES REPRÉSENTATIF DE LA POPULATION DE MÈRES D’ENFANTS DE MOINS DE 3 ANS. MARGE D’ERREUR : 5 %.